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Histoire et traditions

 

Dès le VIIIème siècle, le lieu de culte du village de Grez a été placé sous le patronage de saint Georges.
Tradition populaires et processions religieuses ont perduré depuis, et les Festivités de la Saint-Georges sont devenues un incontournable de la vie grézienne.
Voici de quoi déjà mieux les comprendre.

 

Qui est Georges de Lydda?

Georges de Lydda naquit au IIIème siècle en Cappadoce. Son père, issu d’une noble famille grecque chrétienne y servait dans l'armée romaine. Il devint lui-même officier de cette armée puis préfet dans la province romaine de Syrie-Palestine.
Fidèle à sa foi, il s’opposa à l’empereur Dioclétien qui persécutait les chrétiens et fut exécuté en 303 puis inhumé à Lydda, berceau palestinien de sa famille maternelle (l’actuel Lod)

Son culte attesté en Palestine dès le IVème siècle ne cesse de se propager tant dans les églises chrétiennes d’Orient que d’Occident.

La popularité de son culte sera telle que sa légende s’étoffe, et il s’y ajoute au XIe siècle, sa lutte victorieuse contre un dragon malveillant qui symbolise le démon, allégorie de la victoire de la foi chrétienne sur le démon ou plus largement du bien sur le mal.

Le récit de cette vie légendaire est relaté dans la « Légende dorée », ouvrage du XIIIè siècles, sorte de calendrier liturgique relatant la vie des saints et expliquant les fêtes religieuses, ouvrage de base tant pour les prédicateurs que pour l’art pictural du Moyen-Age puisque mettant en scène la vie des saints et leur martyr.

Saint Georges à Grez-Doiceau

Les premières traces d'un sanctuaire au centre du village remonteraient au VIIIè siècle. Saint-Georges en était déjà le saint patron bien avant les croisades
Au cœur du village, l’église Saint-Georges actuelle a conservé une tour romane du XIIè siècle et le reste de sa structure a été reconstruit au XVIIIème.

La procession religieuse de la Saint-Georges est l'une des traditions locales la plus anciennes. Elle se déroule traditionnellement le 23 avril – le jour de la Saint-Georges – ou le dimanche qui suit cette date si le 23 tombe en semaine.
Avec en tête un scout de l'unité St Georges portant l’étendard de Saint-Georges, des statues de la Sainte Vierge, de Saint Marcoul et de Saint Georges, ainsi que le Saint-Sacrement  traversent les rues du village, accompagnées des enfants des écoles et des mouvements de jeunesse.

La suite du cortège, évoque le Comte Werner de Grez, parti et mort en croisade avec son cousin Godefroid de Bouillon. Ses chevaliers et les membres de sa cour défilent en grands costumes.  Au terme d’une chevauchée menée par le Grand Serment Royal de St Georges, les chevaux sont bénis.

Depuis le début des années 2000, l’Office du Tourisme et des Loisirs a développé des festivités qui s’étalent sur tout le week-end la Saint-Georges et qui sont devenues le grand rendez-vous annuel de tous les Gréziens. Marché des Saveurs, brocante, village et activités médiévales animent le centre de Grez et tous attendent le clou de la journée : le combat de Saint-Georges et du dragon devant la cour du Comte Werner de Grez.

Werner de Grez

Le comte Werner de Grez, troisième du nom, dit aussi Garnier de Grez appartenait à la puissante famille de Grez en Brabant et était l'un des cousins de Godefroid de Bouillon.

En 1096 ou 1097, Werner aurait vendu une partie de ses terres, l'alleu de Vaux, à l'église voisine de Fosses afin de financer ses dépenses de croisade.

Il était l'un des participants à l'armée de Godefroy de Bouillon  et son nom est mentionné lors de divers épisodes du parcours des croisés.  Il est auprès de Godefroid lorsqu’il décède à Jérusalem en 1100. Il ne lui survit que quelques semaines et a été enterré sur place  dans la vallée de Josaphat, avec honneurs et rituel chrétien.

C’est dans les années ‘80 que les Gréziens ont remis leur ancêtre à l’honneur en l’invitant chaque année dans la procession de la Saint-Georges.

Et le dragon dans tout çà...

L’histoire voudrait que l’officier romain Georges de Lydda mit fin aux agissements d’une bande de pillards perses, dirigés par un certain Nahfr, dont le nom signifie « serpent », ou « dragon ». Il tua celui-ci d’un seul coup de son épée, rétablissant ainsi le calme dans une région terrorisée.
Au fil des siècles, cette lutte victorieuse devint celle du bien contre le mal et entra dans la légende et dans de nombreux folklores.

Depuis 2006, Grez a aussi son Dragon et son combat : on raconte que jadis, pour commémorer le mariage de Werner de Grez et de sa Dame, le peuple organisait chaque année au centre du village une grande fête qui se déroulait en présence du couple et au cours de laquelle se succédaient baladins et autres jongleurs.
Le dragon attiré par ce rassemblement populaire en profitait pour sortir de sa tanière et venir terroriser le village. Mais saint Georges veillait et après un combat acharné, terrassait le dragon qui, blessé, s’en retournait dans sa tanière. Le seigneur Werner remerciait alors saint Georges en l'adoubant pour l’année à venir, jusqu’à la prochaine apparition du dragon !

Et c’est ainsi que chaque année, un dragon facétieux traverse le village, au milieu des jongleurs, joueurs de djembé et autres bateleurs avant que saint Georges ne renouvelle son exploit devant Werner, sa cour, et tous les Gréziens réunis pour clôturer ce joyeux week-end.